Bonjour ma Berg,
As tu des exemples situationnels concrets d'humiliation jouissive à nous partager ?
Je me souviens qu'un jour tu me disais que le port du bâillon boule avait été pour toi un vrai défi à assumer ?...
Bonsoir Point47.
Je crois utile, personnellement, de distinguer deux formes d'humiliation :
1/ Cérébrale
2/ Physique.
J'ai connu les deux avec Masterlau et je vais te citer quelques exemples. Mais j'en ai connues d'autres avec mes Maîtres précédents. Je vais faire un "pot commun" car il n'y a aucun intérêt à dire si c'est celui-ci ou celui-là qui a fait/dit cela.
En effet, l'humiliation est bien une vexation personnelle qui nous touche. Dès lors où c'est le Maître (quelque soit son pseudo) qui place la soumise dans cet état de renoncement.
1/ cérébrale
"Prends une jolie robe, si tu es bien docile, nous irons nous promener main dans la main au bord de la mer". J'ai été obéissante, je me suis donnée, je me suis surpassée, j'ai supporté des pratiques SM alors que j'étais novice en ce domaine, craintive et surtout pas du tout maso ! Il m'a saluée avec beaucoup de tendresse et il est parti... Mon statut de soumise ne m'autorise pas à l'interroger et à lui demander des comptes. C'est lui qui estime si je suis méritante et là, malgré ce que je crois, je ne le suis pas !
"Ne me regarde pas avec ses yeux insolents, tu suces mal ! c'est pas ça sucer un Maître !" Moi qui suis une suceuse invétérée, qui suce par plaisir égoïste, je venais de prendre une "claque" bien vexante alors qu'aucun partenaire ne s'était jamais plaint auparavant...
"Dans les nouvelles règles que j'ai déterminées, il n'y aura plus jamais de dialogues entre nous, ni de regards. Tu recevras mes consignes par mail ou SMS et tu utiliseras ce même procédé pour me répondre ou pour me questionner. Je jugerai bon ou non de te répondre." Le ton avait durci, même si ce n'était pas la parfaite harmonie entre nous, le dialogue avait une grande place puisqu'il nous permettait d'élaborer ensemble les scenarii mais aussi de débriefer sur ce qui nous avait fait kiffer ! En séance, à chaque question, je hochais de la tête, les yeux baissés en guise de réponse. Tout manquement a été immédiatement sanctionné par la pose d'un bandeau et d'un bâillon boule. Dans son "délire", il envisageait même de m'enfermer le visage dans une cagoule intégrale.
2/ physique
La pire, pour moi qui ne partage pas de pratiques scato avec mon Maître, est de trouver des traces de "caca" sur un jouet après une sodomie (pardon du détail).
La gifle m'est particulièrement pénible à supporter. A savoir qu'elle n'est pas donnée en guise de "correction" et bien entendu sans colère de la part du Maître.
Mes sous-vêtements déchirés me sont difficiles à supporter, pour moi qui suis fétichiste de la lingerie.
La pose du premier bâillon me fût particulièrement "douloureuse" car je n'y voyais pas d'intérêt si ce n'est un manque de confiance de la part de mon Maître comme s'il désirait ne plus m'entendre émettre les sons de plaisir qu'il me procurait. C'est lorsqu'il m'a dit que c'était pour favoriser mon isolement et uniquement dans ce but que je l'ai accepté.
En conclusion de ces quelques exemples, c'est bien par le dialogue que tout se règle et que si la soumise ne peut pas exposer ses frustrations ou si le Maître n'apporte pas des réponses concises et appropriées, la confiance est entachée des "films catastrophes" que peut se faire la soumise.
Dans l'ordre, voici les explications auxquelles j'ai eu droit :
- la notion de méritante n'était pas le sujet. Il avait eu un contretemps personnel qui l'obligeait à renoncer, la mort dans l'âme, à la promenade romantique.
- il n'a pas aimé mon regard provocateur qui indiquait que j'étais contente de moi alors que je l'avais sucé, comme si je l'avais possédé. Il m'a dit ensuite : "tu suces divinement bien et j'adore ça !".
- no regard, no paroles : je n'ai jamais su pourquoi réellement. Sa réponse fut : "parce que c'est comme ça et que je l'ai décidé". La confiance s'est altérée et la relation est morte !
- "le "caca", c'est pas grave, c'est moi qui nettoie les outils !" (comme quoi quand on cherche la merde, on la trouve !! sourire).
- "si tu voyais ton regard lorsque je te gifle...mmmm, j'adore !" Lâcher la bite du Maître pendant la fellation est la "punition" par la gifle. Je le sais et désormais lorsque l'ambiance me paraît un peu pépère, je lâche la bite !
- "je suis navré pour tes sous-vêtements, je t'ai apporté un petit paquet pour remplacer ton truc impossible à enlever, ne porte plus jamais de collant, je déteste ça et je les déchirerai à chaque fois !"
- le bâillon est mon meilleur ami désormais ! Je fantasme beaucoup à l'idée de subir sans savoir ce qui va m'arriver, les yeux bandés et la bouche bâillonnée. Dommage parfois que mon Maître aime tant me regarder et m'entendre gémir...
Bizarrement, je viens de connaître une autre phase de l'humiliation en devant lire à haute voix à Masterlau, ce commentaire...